S’adapter pour rester assuré et financé

71% des directeurs de risques des grands groupes français craignent que certaines zones géographiques deviennent non-assurables, révèle le dernier baromètre annuel de l’engagement pour le climat de l’Association pour le management des risques et des assurances de l’entreprise (Amrae), réalisé en partenariat avec AXA Climate. Ils n’étaient que 62% il y a un an. Il faut dire que la connaissance fine des risques physiques pesant sur leurs sites fait encore largement défaut.  » Il n’y a pas vraiment de marché de la donnée d’exposition organisé », déplore Michel Josset, président de la commission « Prévention et dommages » de l’Amrae.

Cet angle mort concerne plus généralement l’ensemble de la chaîne de valeur des entreprises et l’arrivée imminente de la directive européenne sur le devoir de vigilance (CS3D) renforce ce besoin de connaissance.

Ce chemin va devoir être parcouru sous l’impulsion des conseils d’administration et, l’AMF, dans son dernier rapport annuel sur le gouvernement d’entreprise et la rémunération des dirigeants, « invite » toutes les sociétés cotées sur un marché réglementé à renforcer leur communication sur leur stratégie climatique. Peu de résolutions « Say on climate » sont attendues pour 2024, en revanche, les investisseurs et les financeurs attendent, de manière croissante, transparence et adaptation de la part des entreprises.

21/12/2023