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« A star is born : Elon !»

Comme un joueur de poker. Pendant cette folle campagne américaine, Elon Musk a fait « tapis » en investissant plus de 100 millions de dollars dans la campagne Trump et en mettant son réseau social X à son service. Il a même été qualifié de « deuxième colistier » du candidat républicain par de nombreux observateurs. A l’arrivée, le milliardaire propriétaire de Starlink et Tesla pourrait bien rafler la mise avec la nette victoire de son poulain face à Kamala Harris. Le retour sur investissement est déjà là : selon le FT, l’action de Tesla a progressé de près de 13% ce matin.

 

Symbole de ce pari gagné : Donald Trump a consacré un cinquième de son tout premier discours à glorifier Elon Musk, qu’il pourrait même nommer dans son administration. On parle d’un nouveau « département de l’efficacité gouvernementale » avec la promesse de réduire de 2000 milliards de dollars les dépenses de l’Etat fédéral en remplacement des employés… par l’Intelligence artificielle. « Elon est un super génie, et nous devons protéger nos génies ; nous n’en avons pas beaucoup », a lancé Trump devant le public conquis de Mar-a-Lago.

 

De son côté, Musk a déjà tweeté un meme qui restera sans doute dans l’histoire du web. Comme il l’avait fait chez Twitter après avoir racheté le réseau social, on le voit dans un photomontage grossier portant un évier dans les bras, cette fois dans le bureau ovale, avec la légende « Let that sink in ». Sous-entendu : « laisser couler » ce qu’il estime être les eaux usées de l’ère Biden…

 

Pourtant, tout ne pourrait pas être aussi simple pour Elon Musk. Les autorités et les médias interrogeront sans doute très prochainement la vraie nature de son engagement aux côtés de Donald Trump. Existe-t-il un deal entre les deux hommes ? Jusqu’où son réseau social a-t-il pu influencer le résultat du scrutin ? Voilà les questions qui pourraient animer les premiers mois de mandat du 47e président des Etats-Unis.

 

06/11/2024