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Databricks, le chirurgien de la donnée

Dix milliards de dollars. C’est la somme record levée par Databricks, la startup-up spécialisée dans le traitement des données fondée en 2013 par Ali Ghodsi. Il s’agit tout simplement de la plus grosse levée de fonds de l’histoire du capital-risque, la précédente étant celle d’ OpenAI (6,6 milliards de dollars en octobre dernier). La transaction a été menée par Thrive Capital, avec la participation d’Andreessen Horowitz, DST Global, GIC, Insight Partners et WCM Investment Management. Cette annonce intervient alors que la société va franchir la barre des 3 milliards de dollars de chiffre d’affaires en janvier.

 

Databricks « prévoit d’investir ce capital dans de nouveaux produits liés à l’IA, des acquisitions et une expansion significative de ses opérations internationales », selon un communiqué publié mardi.

 

Désormais valorisée à 62 milliards de dollars (derrière OpenAI et SpaceX), Databricks a racheté en juin dernier l’entreprise d’optimisation de gestion des données Tabular pour plus d’un milliard de dollars. Elle dépasse désormais sa concurrente Snowflake, dont la capitalisation boursière s’élève à environ 57 milliards de dollars.

 

Basée à San Francisco, Databricks compte aujourd’hui plus de 7.000 employés et 10.000 clients. Parmi eux : ComCast, Rivian, Shell ou encore Wallgreens. Databricks développe des logiciels permettant d’ingérer, analyser et construire des applications d’IA à partir de données complexes provenant de sources variées. Concrètement, n’importe quel employé est en mesure d’utiliser les montagnes de données de son entreprise pour optimiser ses tâches quotidiennes.

 

S’inspirant de ses deux parents médecins iraniens réfugiés en Suède après la révolution des mollahs, Ali Ghodsi livre sa vision au Wall Street Journal : « J’adorais l’idée que l’on puisse voir les grandes entreprises comme des patients et qu’il était possible de les opérer pour les rendre saines et prospères ». Avec les quantités astronomiques de données non structurée sous lesquelles croulent les entreprises, la salle d’attente de Databricks ne va pas désemplir.

 

18/12/2024