Les défenseurs du climat désertent X face à la désinformation

La montée en puissance des discours climatosceptiques sur X (anciennement Twitter), couplée à une absence flagrante de modération, pousse un nombre croissant de scientifiques et défenseurs de l’environnement à quitter la plateforme. Sous la direction d’Elon Musk, les algorithmes semblent enfermer les utilisateurs dans des bulles idéologiques, limitant l’exposition aux débats contradictoires et favorisant la désinformation.

Des figures majeures telles que Valérie Masson-Delmotte, paléoclimatologue, ont exprimé leur frustration face à la baisse de visibilité de contenus informatifs liés au climat. À titre d’exemple, des publications explicatives sur des enjeux critiques comme les énergies renouvelables ou le réchauffement climatique suscitent désormais une avalanche de désinformation ou de propos haineux. Greenpeace, confrontée à des menaces explicites et à des commentaires climatosceptiques omniprésents, a choisi de se retirer de X, rejoignant d’autres institutions dans cette démarche.

Le phénomène de migration vers Bluesky, une plateforme émergente plus modérée, témoigne d’un besoin urgent de créer des espaces numériques sûrs et propices à la diffusion d’informations fiables. Les ONG, les scientifiques, et même certaines universités trouvent sur ce réseau un refuge pour poursuivre leurs missions de sensibilisation et de recherche dans un environnement moins hostile.

21/01/25