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Linkedin sous IA

54% des posts Linkedin seraient générés avec l’aide de l’IA. Rapporté par Wired, ce chiffre est issu d’une étude récente réalisée sur près de 10.000 posts de plus de 100 mots. Il illustre l’explosion des contenus de synthèse sur les réseaux sociaux.

 

Peur de la page blanche, rapidité de rédaction, orthographe et syntaxe irréprochables, plusieurs facteurs peuvent expliquer cet engouement. La limite de l’exercice ? Une uniformisation du style, un ton aseptisé. Une novlangue ponctuée d’adjectifs « inspirants » et d’émojis fusée.

 

Cette impression générale d’artificialité ambiante progresse à une vitesse exponentielle, à mesure que le grand public s’empare de l’IA générative. Et le constat s’applique à d’autres plateformes, notamment en matière de vidéo.

 

Là où le bât blesse, c’est quand l’IA ne fait pas qu’assister, mais qu’elle remplace. La frontière entre aide et dépendance s’estompe, et avec elle, notre capacité à incarner nos propres idées. Quand les mots ne sont plus les nôtres, que reste-t-il de notre pensée ?

 

Personne ne va sur LinkedIn pour lire de la prose. Alors pourquoi s’offusquer ? Justement, parce que ce qui se joue ici dépasse le seul fait de poster sur un réseau social professionnel. Nous sommes face au risque d’un monde où l’authenticité sera reléguée au second plan ou dans la sphère privée. La vraie question n’est pas de savoir si l’IA peut écrire nos posts, mais si elle les écrira entièrement, systématiquement. Car au-delà des likes et des clics, il reste une chose que l’IA ne peut générer : la sincérité.

 

27/11/2024