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WeWork, le crash

Cette fois c’est fait, après avoir été l’une des start-up américaines les plus prometteuses, l’entreprise de coworking créée en 2010 vient de déposer une demande de protection, en vertu du chapitre 11 de la loi sur les faillites, pour ses activités en Amérique du Nord.

 

La demande de faillite ne concerne que les opérations de WeWork aux États-Unis et au Canada, ce qui laisse supposer une restructuration plus profonde ou des changements à l’international pour l’entreprise qui prévient qu’elle va « mettre fin aux baux d’un certain nombre d’emplacements ». 40 sites de New York, seraient déjà concernés selon l’agence Bloomberg.

 

Les errements de son fondateur déchu, Adam Neumann, mais surtout le Covid qui a plombé la trésorerie déjà mal en point de WeWork, auront finalement eu raison de cette success story dont l’Amérique raffole. Une histoire qui même été adaptée dans une série Apple TV+ intitulée WeCrashed. Il faut dire que la chute est rude. En seulement quatre ans, la valorisation de l’entreprise est passée de 47 milliards à… 45 millions de dollars.

 

Pourtant, la demande est là, le marché du coworking reste porteur, et les concurrents de WeWork ne semblent pas craindre d’être entraînés dans la chute du pionnier qui aura essuyé les plâtres et évangélisé le marché, à l’heure où le télétravail se généralise.

 

WeWork opère encore 660 espaces de coworking dans 119 villes, dont 15 en région parisienne, pour une valeur immobilière estimée de plus à 230 millions d’euros en France. L’Agefi rapporte les propos d’un porte-parole de WeWork qui précise que « le recours au Chapitre 11 concerne bien les seules activités américaines de WeWork, les activités de WeWork en France ne font pas partie de ce processus ». Dans son communiqué, WeWork affirme en outre que ses « opérations mondiales vont se poursuivre, comme d’habitude ».

 

Business as usual, ou presque.

 

08/11/2023