La vache !

La Première Ministre Elisabeth Borne présente son plan de transition écologique visant à aller deux fois plus vite pour baisser les émissions de GES et atteindre l’objectif européen de neutralité carbone en 2050. L’équation financière d’ici 2030 semble, pour le moins, difficile à résoudre : 34 milliards d’Euros par an de dépenses supplémentaires induites et tout autant de pertes de recettes fiscales sur les énergies fossiles.

Simultanément, la Cour des comptes vient de publier son rapport sur les soutiens publics aux éleveurs de bovins. Le constat est clair : « le bilan de l’élevage bovin pour le climat est défavorable. […] L’élevage bovin est ainsi responsable en France de 11,8 % des émissions d’équivalents CO2, comparables à celles des bâtiments résidentiels du pays ».
Au-delà de ce constat, ce qui retient l’attention, c’est la recommandation que formule la Cour des comptes pour réduire les émissions liées à l’élevage : « Cette réduction peut être aisément conciliée avec les besoins en nutrition des Français, un tiers d’entre eux consommant davantage que le plafond de 500 g par semaine de viande rouge préconisé par le plan national nutrition santé ».

La Cour des comptes a pour mission principale de s’assurer du bon emploi de l’argent public et d’en informer les citoyens. La lutte contre le réchauffement climatique justifie-t-elle une telle incursion dans la vie privée des citoyens ?