Vingt mille canicules sous les mers

En marge de la COP 21 en 2015, Henri de Castres, alors directeur général d’Axa déclarait : « Nous ne savons pas assurer un monde à +4° ». Le réchauffement moyen a atteint en moyenne 1,2° par rapport à l’ère préindustrielle et pourtant, ce temps est déjà arrivé puisque plusieurs assureurs américains dont AIG et Chubb refusent dès maintenant d’assurer les nouvelles maisons construites en Californie en raison du risque grandissant d’incendie.

De son côté, le site Bon Pote braque le projecteur sur les canicules marines qui ont été deux fois plus nombreuses en mer Méditerranée (70 jours en 2022) que dans l’air (33 jours en France). L’impact de ces canicules est une atteinte létale à la biodiversité sachant que les océans absorbent autant de CO2 que les forêts terrestres.

Ces exemples prouvent l’importance des travaux préparatoires actuels à Bonn en vue de la COP 28 à Dubaï en décembre. Ce sera l’occasion de dresser le premier bilan mondial des efforts réalisés pour atteindre l’objectif (non contraignant juridiquement) de limiter la hausse de la température à 2° en 2100. L’ensemble des engagements crédibles des Etats conduiraient à un réchauffement de 2,4° avec une probabilité limitée à 10% de dépasser les 3°. Pas un succès mais plus forcément un échec.