Retour de hype pour Meta ?

Après une année 2022 difficile pour le groupe de Mark Zuckerberg (recul des recettes publicitaires, déboires dans le Metaverse, baisse des utilisateurs sur Facebook, plans sociaux), cet automne marquera-t-il une forme de renouveau pour Meta ?

La grand-messe annuelle du Meta Connect qui s’est tenue les 27 & 28 septembre a en tout cas été marquée par trois annonces qui pourraient faire changer le sens du vent. Le nouveau casque de réalité mixte Meta Quest 3 (sortie le 10 octobre) doté de performances graphiques améliorées, d’une meilleure autonomie et d’un accès accru au gaming a été bien accueilli, tout comme la présentation des nouvelles « Ray-ban Meta » connectées, fabriquées en partenariat avec EssilorLuxottica.

Autre évènement marquant, la démonstration filmée de la technologie Codec Avatars qui permet de reproduire l’apparence humaine dans le monde virtuel avec un réalisme bluffant. « C’est la chose la plus incroyable que je n’ai jamais vue », s’est enthousiasmé Lex Fridman, le podcasteur américain qui a réalisé l’interview de Mark Zuckerberg (8 millions de vues en seulement 24 heures).
Enfin, Meta n’a pas dit son dernier mot face à l’offensive d’OpenAi et peut compter sur son immense base d’utilisateurs pour développer non pas un, mais plusieurs chatbots grâce à MetaAI. Ils seront disponibles sur Messenger, Instagram et Whatsapp et permettront de converser avec des prompts à la manière de ChatGPT.

Seul bémol : pour nourrir son IA générative, Meta utilise les milliards de posts publics de ses utilisateurs sur Facebook et Instagram, ce qui pourrait les inquiéter. Nick Clegg, le président des affaires mondiales de l’entreprise, se veut rassurant en confiant à Reuters avoir « essayé d’exclure les ensembles de données qui contiennent une forte prépondérance d’informations personnelles ».

Une autre annonce pourrait perturber cette séquence positive pour Meta: l’hypothèse du lancement d’abonnements payants (entre 10 et 13€ par mois) sur Facebook et Instagram en échange d’un accès sans publicité. Comme le remarque le quotidien Les Echos, « à l’heure où de plus en plus de géants de la tech mettent en place des abonnements moins chers avec publicité, à l’image de Netflix, Meta propose, lui, à l’inverse, de payer pour ne pas en voir… ».

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