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La séquestration géologique du carbone

La lutte contre le changement climatique est l’un des défis majeurs de notre temps, poussant scientifiques, politiques et industriels à rechercher des solutions innovantes pour réduire les émissions de dioxyde de carbone (CO2). Parmi ces solutions, la séquestration géologique du carbone (CCS) apparaît comme une piste sérieuse, quoique complexe et controversée.

 

Le principe du CCS est relativement simple en théorie : capturer le CO2 émis, notamment par les industries lourdes et les centrales thermiques, et l’enfouir dans des formations géologiques sous-terraines ou sous-marines, où il pourrait rester emprisonné pour des siècles. Cette technologie pourrait permettre de continuer à utiliser des combustibles fossiles tout en limitant les émissions de gaz à effet de serre dans l’atmosphère. Cela pourrait donc jouer un rôle crucial dans la transition énergétique, en attendant des alternatives plus propres et plus durables.

 

Cependant, la mise en œuvre de la CCS n’est pas sans obstacles. Le coût de captage, de transport et de stockage du CO2 reste élevé. De plus, bien que les risques de fuite de CO2 soient comparables à ceux d’autres activités industrielles et soient jugés gérables, l’opinion publique est souvent réticente. Face à ces défis, l’option de stockage en pleine mer est vue comme une alternative plus acceptable socialement. Elle réduit les risques pour les populations locales, mais soulève des questions d’impact sur les écosystèmes marins.

 

Par ailleurs, au-delà de la CCS, d’autres perspectives comme l’utilisation du CO2 capté (CCU) pour produire des carburants synthétiques ou des matériaux, montrent que le captage du carbone pourrait également contribuer à une économie circulaire du carbone. Cette approche pourrait non seulement aider à réduire les émissions, mais aussi générer de nouvelles sources de revenus pour les industries.

 

07/05/24