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L’IA, bonne ou fausse idée pour accélérer l’action climatique ?

L’édition 2024 de VivaTech a fait de l’IA son fer de lance. Près de 40% des exposants ont présenté des innovations sur le sujet, selon Maddyness. Parmi eux, plusieurs start-ups telles qu’Ida ou Akanthas, ont pour objectif de réduire le gaspillage alimentaire et optimiser la gestion des déchets, grâce à l’IA. Cependant, la question demeure : l’IA est-elle une bonne ou une fausse bonne idée pour aider les entreprises et gouvernements à agir plus rapidement face à l’urgence climatique ?

 

L’IA a un potentiel considérable pour réduire les émissions de CO2 grâce à son efficacité. Par exemple, l’entreprise Value Park présente à VivaTech a démontré comment des technologies avancées peuvent améliorer la gestion énergétique, comme leur système de refroidissement utilisant de l’eau de mer à basse température. En optimisant les processus industriels et en prédisant les besoins énergétiques, l’IA peut rendre l’utilisation des ressources plus efficiente, contribuant ainsi à la réduction des émissions de gaz à effet de serre.

 

Cependant, l’IA elle-même consomme énormément d’énergie. Christophe Béchu a rappelé que l’IA pourrait consommer entre 85 et 134 milliards de kilowattheures d’électricité en 2027, soit l’équivalent de la consommation de l’Argentine ou de la Suède. Cette demande énergétique est due à la puissance de calcul nécessaire pour entraîner et utiliser les modèles d’IA, augmentant ainsi l’empreinte carbone.

 

Pour que l’IA soit véritablement bénéfique dans la lutte contre le changement climatique, il est essentiel de la rendre plus sobre énergétiquement. Des innovations comme l’utilisation de centres de données alimentés par des énergies renouvelables et le développement de modèles d’IA plus efficaces sont cruciales. Les entreprises doivent adopter des pratiques de développement durable, en favorisant des modèles spécialisés et moins gourmands en ressources. Ainsi, l’IA peut jouer un rôle clé dans la lutte contre le changement climatique, mais cela nécessite une approche équilibrée et pragmatique.

 

Conscient de ces nouveaux défis, le ministre de la transition écologique, Christophe Béchu a annoncé la mise en place d’un référentiel mondial sur l’impact des solutions d’IA dans plusieurs domaines clés de la transition écologique. Cet outil recensera les bonnes pratiques à mettre en œuvre par les organisations pour rendre leurs supports d’IA plus vertueux en matière d’écologie.

 

30/05/24