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Coca-Cola, le faux pas qui réveille la RSE

C’est une plainte contre Coca-Cola qui cristallise toutes les tensions autour de la responsabilité environnementale des entreprises. Accusée d’écoblanchiment, la marque a été contrainte de modifier son étiquetage jugé trompeur. L’affaire est emblématique : une simple mention trop vague ou valorisante peut désormais déclencher une action en justice, une crise d’image, et une exigence de transparence immédiate. L’époque où l’on pouvait se contenter de slogans verts est révolue.

 

Ce signal fort ne concerne pas uniquement Coca-Cola, mais toutes les marques engagées dans des démarches RSE. Face à des consommateurs plus exigeants, des régulateurs plus actifs et une société civile plus vigilante, la question n’est plus « faut-il communiquer ? », mais « comment prouver ce que l’on avance ? ». Cela suppose une traçabilité des engagements, des chiffres vérifiables, une cohérence entre le discours marketing et les pratiques industrielles. Car désormais, toute dissonance peut être perçue comme une manipulation.

 

Enfin, cette affaire souligne un changement de paradigme : ce ne sont plus seulement les ONG ou les journalistes qui interpellent les entreprises, ce sont aussi les citoyens, les concurrents, les clients. La RSE n’est plus une façade, elle est devenue un terrain d’arbitrage public. Et dans ce contexte, les marques devront choisir entre alignement sincère et discrédit durable. L’impact se mesure désormais autant dans les actes que dans la confiance qu’ils inspirent.

 

09/05/2025