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COP29 : entre crises géopolitiques et ambitions climatiques

La COP29, qui s’ouvre à Bakou du 11 au 22 novembre 2024, cristallise tensions et incertitudes. Dans un contexte marqué par une conjoncture économique morose et des rivalités géopolitiques exacerbées, les discussions sur l’aide aux pays en développement s’annoncent particulièrement ardues.

 

Le choix contesté et contestable de l’Azerbaïdjan, exportateur majeur de combustibles fossiles, pour accueillir cet événement mondial a suscité, outre un questionnement sur l’agressivité politique de Bakou, des interrogations sur la cohérence de son engagement climatique. À cela s’ajoute un bouleversement politique : l’élection de Donald Trump, qui pourrait retirer une nouvelle fois les États-Unis de l’accord de Paris. L’administration Biden assure pour le moment les négociations.

 

Les discussions se concentreront sur un enjeu majeur : définir un nouvel objectif mondial de financement climatique. Le mécanisme promis en 2009 — 100 milliards de dollars annuels pour les pays en développement — doit être remplacé par une ambition revue à la hausse. Tandis que ces derniers réclament un soutien accru, les pays développés exigent que les grandes économies émergentes participent également à l’effort. L’issue de ces négociations sera déterminante pour l’avenir des conférences climatiques, notamment la COP30 prévue au Brésil en 2025.

 

Autre défi de taille : l’implication limitée des membres du G20, responsables d’une part écrasante des émissions mondiales. L’absence remarquée de plusieurs dirigeants européens, dont le président français, vient compliquer un peu plus les perspectives de progrès.

 

Dans cette atmosphère électrique, la COP29 devra surmonter les divisions pour relancer une dynamique collective autour des objectifs climatiques. Jusqu’à présent, la coopération internationale restait l’unique voie pour répondre à l’urgence environnementale. Jusqu’à quand ?

 

12/11/2024