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Deepl, le traducteur qui valait 2 milliards

C’est la plus grande start-up allemande d’IA. Deepl vient d’annoncer une nouvelle levée de fonds de 300 millions de dollars, qui porte sa valorisation à 2 milliards de dollars. Fondée en 2017, l’entreprise emploie 900 salariés et compte plus de 100.000 clients payants sur une soixantaine de marchés, avec des bureaux dans toute l’Europe, mais aussi aux Etats-Unis et au Japon.

 

Disponible en 32 langues, Deepl propose une version gratuite bien connue pour les textes courts, mais aussi un service de traduction payant pour les entreprises. C’est ce positionnement singulier qui rend confiant son PDG, Jaroslaw Kutylowski. Il déclare dans la Tribune : « nous ne craignons pas ChatGPT et consorts, car nous développons des IA pour les entreprises ». A rebours de l’IA « bonne à tout faire », comme la qualifie La Tribune, Deepl mise sur la réponse à des besoins spécifiques via des modèles dédiés. Elle vient d’ailleurs de lancer son assistant rédacteur, DeepL Write, basé sur un LLM fait maison.

 

Le PDG de Deepl promet en outre de futures avancées sur la traduction vocale : « à terme, il s’agira d’aider nos clients à mener des réunions sur différents supports et dans différentes langues (…) cela sera très utile dans les pays où les barrières linguistiques sont les plus importantes. »

 

Le secteur linguistique pèse aujourd’hui près de 68 milliards de dollars, et devrait dépasser 95 milliards d’ici à 2028. Selon une étude réalisée par Forrester en 2024, DeepL a généré un retour sur investissement de 345% pour les entreprises internationales, réduit les délais de traduction de 90% et entrainé une réduction de la charge de travail de 50%.

 

29/05/24