La RSE a besoin d’hommes

Bien qu’il ne soit pas obligatoire, le comité RSE est une pratique qui s’est généralisée au sein des conseils d’administration des entreprises du SBF 120 pour atteindre près de 75 % en 2022 selon le baromètre de l’IFA (Institut Français des Administrateurs) avec le cabinet Ethics & Boards. Ce qui est intéressant de noter, c’est que ces comités sont présidés à 93 % par… des femmes selon la dernière étude de Russell Reynolds sur la gouvernance des sociétés du SBF120 et du CAC 40 en 2022-2023. Ce chiffre, très éloigné de la parité, est une traduction de la sur-représentation des femmes dans les fonctions support au détriment des fonctions opérationnelles directement génératrices de chiffre d’affaires.

Pour ne pas cantonner la RSE aux sphères théoriques, une piste est probablement la généralisation de critères environnementaux et sociaux dans le calcul des rémunérations variables des managers hommes et femmes (au-delà des seuls comex). Selon une enquête d’Usine Nouvelle, cette généralisation suscite interrogations voire méfiance. C’est un signe que ces mesures provoquent un vrai changement au cœur même des activités de production. C’est peut-être aussi une façon de concilier vraiment RSE et business.