Des COP fossilisées ?

La prochaine COP28 sur le climat se tiendra à Dubaï sous la présidence du Sultan Al Jaber, le ministre de l’industrie émirati et président-directeur général de la compagnie nationale pétrolière Abu Dhabi National Oil Company (Adnoc). La presse commente unanimement cette annonce comme une mauvaise plaisanterie. En est-ce une ?

La COP26 s’est tenu à Glasgow en 2021 dans un pays (la Grande-Bretagne) dont la production nationale d’énergie primaire est constituée à 73 % de combustibles fossiles. Le texte final de cette convention ne mentionnait pas le recours à une baisse de l’usage des énergies fossiles pour atteindre la neutralité carbone.

Lors de la COP27 à Charm el-Cheikh l’an dernier, cette approche n’a pas été retenue non plus. Les producteurs d’énergies fossiles produisent parce que les consommateurs les consomment. Selon le classement de l’ONU, la Somalie fait partie des pays les moins émetteurs de CO2.

Il est bien difficile de dire si une future COP en Somalie permettrait d’obtenir des avancées plus rapides en faveur de la lutte contre le réchauffement climatique.