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Yo, bro !

Salut à toi, ô mon frère. En ces temps agités (doux euphémisme), on voit des frères partout. Articles ou rapports cherchent à lever le voile sur l’emprise voire l’entrisme sournois des frères de toutes obédiences qu’ils soient très laïcs ou très religieux. Une certaine anxiété nous étreint.

Et pourtant, il y aura bien toujours un Pape ou un fronton d’édifice public pour nous remettre en mémoire l’idée de fraternité.

 

Alors, on se plait à espérer un peu de cette fraternité, histoire de retrouver un peu de chaleur humaine et de légèreté entre la fin du Festival de Cannes et le début de Roland Garros, deux marqueurs fort d’un mois de mai saucissonné de ponts et autres réjouissances.

 

Las, l’actualité nous met une fois de plus en tension. Côté fraternité, on est une fois de plus mal partis.

 

En Ukraine ou à Gaza, la fraternité n’est pas de mise. Pas plus qu’au pays de l’Oncle Sam sous la houlette du golfeur de Mar-a-Lago. 

 

La fraternité a du plomb dans l’aile, du shrapnell même. On est revenus aux temps héroïques des fratries infernales, Caïn et Abel, Romulus et Remus, Liam et Noel Gallagher. Ça clashe. Ça torpille. Ça a le goût du sang.

 

Pour la paix extérieure comme intérieure, on repassera.

 

On aimerait y pourtant croire. Mais a-t-on une solution qui ne soit ni démagogique, ni issue du catalogue des idées reçues et autres recettes abracadabrantesques destinées à faire causer et détourner l’attention des foules perplexes ? Lesquelles finissent irrémédiablement par préférer passer quelques heures à regarder des vidéos verticales de chatons rigolos sur TikTok. On les comprend.

 

Cherchons quand même dans l’actualité une information qui soulage nos âmes malmenées. On devrait par exemple se réjouir que dans l’esprit des masses, Cayenne ne soit pas uniquement un modèle de SUV mais retourne à sa vocation première de lieu de relégation. Retour aux sources. Retour aux fondamentaux, avec une interrogation : les heureux élus devront-ils participer au financement de leurs baumes anti-moustiques ? Extrapolons, pour nourrir le débat politique. En ces temps de transition énergétique, le retour aux galères ne devrait-il pas être sérieusement envisagé ? C’est sportif (dans l’esprit post JO), c’est écologique (solution décarbonée sans émission de gaz à effet de serre).

Messieurs les édiles, placez-vous dans les starting-blocks ! Vite, un référendum !

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